Vous ne connaissez pas encore la Villa Shamengo, cette « maison-école-laboratoire du nouveau monde » en projet au cœur de la rive droite bordelaise ? Vous ne savez pas qu’elle est menacée de disparaître avant d’être née, pour d’obscures raisons de voisinage ?
Merci de prendre quelques instants pour en savoir plus sur la Villa et sa contribution à la préservation de la planète, et sur l’implication des bordelais et néo aquitains de tous âges dans ce combat.
Merci aussi de vous informer sur le débat qui oppose soutiens et adversaires de cette initiative pour le développement durable.
Merci enfin, une fois votre opinion faite, en faveur de Shamengo nous l’espérons, de nous aider à reprendre les travaux interrompus pour faire de cette utopie une réalité concrète.
Merci de signer et de partager la pétition pour la Villa Shamengo.
LE PROJET VILLA SHAMENGO BORDEAUX EN MOUVEMENT
En octobre dernier, nous avons commencé la construction de la Villa Shamengo au cœur de Bordeaux : un démonstrateur urbain temporaire de 5 ans, éco-construit sous forme de chantier participatif, avec plus de 150 innovations vertes, sociales et sociétales en provenance du monde entier.
Cette expérimentation unique au monde, a été conçue pour permettre à tous les citoyens et plus particulièrement aux jeunes générations, de mieux comprendre les enjeux du monde de demain et les façons d’y répondre, en découvrant un large éventail de solutions mais aussi en se formant de manière concrète et ludique à l’éco-citoyenneté et aux métiers du futur.
Les premières semaines de ce chantier-école ont été magiques. Une majorité de Bordelais, mais aussi des Français et des Européens sont spontanément venus donner de leur temps. Pendant une après-midi, une journée, une semaine, ces dizaines de bénévoles de la première heure, des enfants, des étudiants, des actifs de tout horizon, des retraités, des mères de famille, des chômeurs, ont vécu, comme l’indiquent leurs témoignages, un moment inoubliable, porteur de sens et d’espoir. Ils ont tissé des liens forts entre eux mais aussi auprès des innovateurs, baptisés « pionniers Shamengo », venus apporter leurs solutions et partager leurs secrets de fabrication.
Le bouche-à-oreille a fait boule de neige. Démarré sans aucune campagne de communication, ce chantier-école prévu entre octobre 2019 et octobre 2020 nous a permis, en quelques semaines, d’attirer l’attention de nombreuses personnes.
Des enseignants du primaire, secondaire et supérieur nous ont contactés pour faire participer leurs élèves en mode learning by doing (apprendre en faisant). Des innovateurs, dont nous n’avions jamais entendu parler, nous ont demandé de pouvoir utiliser ce laboratoire à l’échelle 1, pour tester, améliorer et faire connaître leurs innovations sur le marché. Des représentants institutionnels nous ont approchés, comprenant que nous tenions entre les mains un outil inestimable pour stimuler la création de richesse et favoriser le développement économique de la région. Des citoyens de tout âge ont fait part de leur envie de participer à cette master class géante, pour un jour, pouvoir construire leur maison écologique et se former, dès à présent, à des modes de vie plus vertueux.
La mécanique était lancée. Les 5 ans que nous avions passés à obtenir une occupation temporaire de l’espace public auprès de Bordeaux Métropole ainsi qu’un permis de construire exécutoire, la conception architecturale et la programmation de l’espace imaginé lors d’ateliers d’intelligence collective avec de nombreux bordelais, sans oublier la mise au point du rétroplanning des travaux avec toutes les parties prenantes… tout ce fastidieux travail portait enfin ses fruits. Nous étions en train de construire le monde auquel nous aspirons, au sens le plus littéral du terme.
« NON LES BRAVES N’AIMENT PAS QUE L’ON SUIVE UNE AUTRE ROUTE QU’EUX »
C’était sans compter l’opposition farouche de quelques riverains, qui ont réussi, en déposant un référé le 22 décembre 2019 auprès du tribunal administratif de Bordeaux, à faire suspendre les travaux de la Villa Shamengo depuis le 3 janvier 2020. Ils n’en veulent pas « au fond de leur jardin ».
Nous avons donc dû tout arrêter. Il va sans dire que ce coup dur a déjà des incidences immédiates dommageables pour nombre de nos partenaires académiques et industriels, sans parler de certains de nos collaborateurs dont nous avons dû nous séparer.
Que va-t-il se passer maintenant ? Nous attendons que la justice se prononce sur le fond de l’affaire… à savoir si notre occupation provisoire de l’espace public et notre permis de construire sont bien conformes à la loi, et si nous pouvons reprendre les travaux le plus rapidement possible.
Nous avons bien conscience que cette affaire n’est pas facile à juger, car elle sort du cadre habituel. Comme le rappelle si bien Boris Cyrulnik « Tout créateur sort de la norme. Toute innovation est anormale ».
LA LOGIQUE DE L’INNOVATION ET DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL
Or, dans ce projet, tout est innovant. Qu’il s’agisse des aspects constructifs, réglementaires, juridiques, sociaux, environnementaux ou financiers.
Lauréat du programme d’investissements d’avenir dans la catégorie « Démonstrateur urbain », cette expérimentation non lucrative portée à la fois par une association nationale, Shamengo et une association locale, Burdigaïa, est financée à hauteur de 45 % par l’État, qui impose de facto, au porteur de projet d’apporter les 55 % restant de financement, par du sponsoring privé.
C’est ainsi que nous avons démarché les entreprises Eiffage, Immobilière 3f, BNP Paribas et SNCF Réseau, toutes ces entreprises ayant acceptées dès le départ de n’avoir aucun droit de regard sur les choix et la gouvernance du projet.
Nous avons ainsi eu, une totale liberté d’action pour choisir les éco-matériaux que nous souhaitions utiliser pour la construction de la Villa Shamengo.
PENSER DES LE DÉPART AU DÉMONTAGE DE LA STRUCTURE
Pour éviter de la voir s’enfoncer (le sol limoneux est très instable en bordure de Garonne) ou de la voir s’envoler (les vents peuvent être violents le long ce corridor fluvial), nous avons eu l’obligation de mettre des fondations.
Nous avons opté pour une technique ancestrale totalement délaissée depuis un siècle, celle des pieux en bois. Ce choix écologique plus onéreux qu’une chape en béton a, pour nous, bien des vertus. Il répond aux enjeux du réchauffement climatique (le bois est un formidable piège à CO2), mais aussi au soutien de l’économie locale (ces troncs de pin non traités sont issus d’une exploitation forestière située à quelques dizaines de kilomètres du chantier).
À l’issue de notre expérimentation de 5 ans, ces pieux en bois, n’étant pas immergées dans l’eau et donc, n’étant pas imputrescibles, se désagrègeront progressivement dans le sol, pour rendre ce terrain, propriété de Bordeaux Métropole, comme nous l’avons trouvé en arrivant.
CONFIANCE DANS LA JUSTICE
Nous avons foi en la justice de notre pays et préparons toutes les pièces nécessaires pour prouver, que oui, cette expérimentation est bien provisoire, et oui, son financement hybride, imposé par l’État, et sa gestion d’exploitation, ne remettent aucunement en cause son caractère d’intérêt général.
GAGNER LA BATAILLE DE L’OPINION
En attendant, nous avons besoin de gagner la bataille de l’opinion. Nos opposants, 80 familles réunies dans une association, clament haut et fort que presque personne, à Bordeaux, rive droite, dans le quartier de la Bastide, là où nous sommes installés, ne souhaite ce projet.
L’objectif de cette pétition est de prouver le contraire… en ralliant à notre cause, non seulement des habitants du quartier, qui souhaitent profiter de ce living lab ludo-educatif à deux pas de chez eux et dont l’entrée sera gratuite, mais aussi de nombreux Bordelais, Français et citoyens du monde, concernés par l’avenir de notre planète, qui souhaitent faire de cette utopie, une réalité, pour ré-enchanter le monde dans lequel nous vivons.
LE SENS DE LA PÉTITION
Grâce à vos signatures, faisons la preuve que ceux qui soutiennent ce projet sont plus importants que ceux qui s’y opposent. Faisons la preuve qu’un espace public n’est pas uniquement la propriété de ceux qui vivent à proximité.
Faisons la preuve, qu’à l’heure de l’urgence climatique, l’intérêt collectif passe avant les intérêts particuliers.
Faisons la preuve que la richesse d’un quartier et plus largement d’une ville est le fruit de choix stratégiques. Faisons la preuve que tout projet pédagogique visant à promouvoir de nouveaux modes de production et consommation participe au développement économique d’un territoire.
Faisons la preuve, que la France est encore une terre d’innovation, peut-être même l’un des terreaux les plus fertiles au monde pour ré-inventer après le siècle des Lumières, une nouvelle civilisation planétaire, plus respectueuse de soi, des autres et de la planète à l’aube du 3e millénaire.
Dites OUI ! à la Villa Shamengo à Bordeaux.
Et si le oui l’emporte sur le non, nous vous proposerons de venir co-construire avec nous la suite de ce projet afin qu’il réponde pleinement aux attentes de toutes les parties prenantes. Il y a encore tant à faire… tous ensemble !
Pour aller plus loin
– Signez la pétition et partagez-la !
– Complétez votre information en consultant notre FAQ
– Adhérez à l’association locale Burdigaïa et rejoignez la communauté Shamengo
– Participez aux ateliers d’intelligence collective et chantiers participatifs