Sortie du livre de J. Kabuta sur le Kasàlà
Le travail de notre pionnier Jean Kabuta – qui œuvre dans le renouvellement des pratiques menant au bien-être – est à la croisée du théâtre, du stand-up et du dialogue social.
L’art oratoire qu’il promeut se pratique de deux manières : soit le public célèbre une personne, soit la personne elle-même cherche à regagner confiance en elle en déclamant, en public, un texte qu’elle a rédigé.
Célébrer son image ou celle des autres en public est un exercice qui n’est ni simple ni vain. Pour Jean Kabuta l’amalgame n’a pas lieu d’être : le but de cette initiative est bien plus profond qu’une simple valorisation de l’égo.
Le livre accompagne le lecteur dans l’adoption du Kasàlà au quotidien pour apprendre à accepter les émotions telles que la joie, le doute ou l’émerveillement qui favorisent la reconstruction de soi. L’ouvrage de J. Kabuta permet ainsi d’apprendre cet art oratoire d’épanouissement personnel par le biais d’exercices pratiques et propose des conseils pour animer son propre atelier d’auto-louanges.
Et pour vous donner un premier aperçu de cette petite méditation sur la vie, voilà un poème tiré du livre :
kasàlà de soi :
Je suis Lubuta Bênyì Oiseau nocturne
Qui veille pendant que d’autres dorment
Source d’inspiration pour le poète et le savant
Ma généalogie est longue
Fils de Lucy l’Etincelle initiale
Etoile bénéfique Etoile prolixe
Qui engendra les femmes et les hommes
Qui allèrent porter la vie humaine
Aux quatre coins de la planète
…
Ce n’est pas tout Prêtez l’oreille
Il me plaît d’invoquer ce jour mémorable
Sankara et Lumumba Mandela et Obama
Ainsi que Cheik Anta Diop Martin Luther King
Senghor et Césaire êtres de grande noblesse
Qui fécondent l’Afrique et la planète entière
Et dont le sang coule dans mes veines
Ou kasàlà de l’autre :
Je ne suis pas venu seul
M’accompagne une sœur-amie
du pays qui inventa la philosophie
descendante d’Aristote et de Platon
Voyez comme est belle cette femme
sculpture hellénique parvenue à nous
fille d’Homère l’aède de génie
auteur des superbes kasàlà
appelés Iliade et Odyssée
chants de force de mystère
qui célèbrent la grandeur
des hommes et des dieux
Ma sœur-amie que voici
c’est Catarina Koletsis
J’avoue préférer les agoras des Arbres à palabres où sont dispensés des cours philosophiques avec la poésie locale et créative des griots, et pas imprégnée de culture occidentale. Je pense que tous les pires dictateurs de l’histoire de l’humanité, s’auto-louangent déjà à longueur de journée, pour imposer violemment leur ego démesuré…Désolée de ne pas apprécier cet étalage de culture académique d’ancienne colonie.